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    • DIM 02 MARS 2014 À 17:00

    La Master class de Volker Schlöndorff

    animée par Pascal Mérigeau

    C’est à Paris qu’il est devenu réalisateur, après avoir œuvré aux côtés des grands de la Nouvelle Vague. Il a longtemps vécu à New York. Et pourtant, il est resté un réalisateur allemand. Rencontre avec un cinéaste engagé dans une critique sociale et politique authentique, imprégnée de questionnements sur l’identité allemande.

     

    Ses films sont allemands, français, américains et lui-même est au fil des années passé d’un pays à l’autre : Allemand de naissance (en 1939 à Wiesbaden), Français d’adoption (ses parents se sont installés à Vannes en 1956), premier prix de philosophie au Concours général, il fait un bref passage à l’Institut des Hautes Écoles Cinématographiques et devient stagiaire sur Zazie dans le métro puis assistant d’Alain Resnais, de Jean-Pierre Melville, de Louis Malle. Sa fibre 
    littéraire s’exprime sans tarder, qui le conduit à son premier film Les Désarrois de l’élève Toerless, magnifique adaptation du roman de Robert Musil qui fait de lui un des chefs de file du nouveau cinéma allemand. C’est ensuite L’Honneur perdu de Katharine Blum, d’après Heinrich Böll, qu’il réalise avec Margarethe von Trotta, alors son épouse, puis Le Coup de grâce, d’après Marguerite Yourcenar. Une nouvelle adaptation lui vaut de connaître une consécration internationale : tiré du livre de Günter Grass, Le Tambour, histoire d’un enfant qui ne veut pas grandir, reçoit la Palme d’or à Cannes en 1979 (ex-aequo avec Apocalypse Now) et l’oscar du meilleur film étranger l’année suivante.

    Au Liban, il réalise Le Faussaire, avec Bruno Ganz, en France, Un amour de Swann, avec Alain Delon en baron de Charlus, aux États-Unis, Mort d’un commis voyageur, la pièce d’Arthur Miller, avec Dustin Hoffman. Le cinéma américain lui est accueillant, il s’installe à New York, réalisant notamment Colère en Louisiane, puis revient en Europe. Sans cesser d’être cinéaste, il prend la direction des studios de Babelsberg, travaille pour le théâtre, la télévision, il écrit, enseigne, enfin ne s’arrête jamais.

    C’est un homme multiple, qui a déjà vécu trois ou quatre vies au moins, qui le 2 mars, à la veille de la sortie française de son nouveau film, Diplomatie, avec Niels Arestrup et André Dussollier, donne sa Master class au Forum des images.
     
    Pascal Mérigeau

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