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    Edward Snowden dans Citizenfour de Laura Poitras
    Edward Snowden dans Citizenfour de Laura Poitras © Haut et Court

    Récits du monde contemporain, invitation à Laura Poitras

    Un état du monde 2024.

    Laura Poitras a fait du journalisme un art. Pas n’importe quel journalisme, ni n’importe quel art. Un journalisme d’investigation. Un art de documentariste. Dans les deux cas, il s’agit d’enquêter sur l’état du monde et d’en faire le récit. L’autrice oscarisée de Citizenfour et « liondorisée » de Toute la beauté et le sang versé est notre invitée d’honneur, dans une époque indécise où le monde se cherche de nouveaux récits. 

    L’intimité citoyenne 

    « Je suis intéressée par les portraits d’individus qui me permettent de produire une critique plus large de la société »*. Qu’il s’agisse d’Edward Snowden, de Julian Assange ou plus récemment de Nan Goldin, Laura Poitras parvient à dresser un portrait – parfois terrible – de nos sociétés modernes, à travers les portraits plus intimes d’êtres humains pris dans les rets d’un système constitué de la somme de toutes nos failles et nos défaillances politiques. Art de la double portraiture qui fait la singularité, et la beauté, du cinéma de Poitras. Un cinéma qui fait parler les secrets. Non pas dans une opération de révélation brutale, mais de dévoilement intime. Elle semble considérer la difficulté d’être humain, de vivre et de sauvegarder son humanité en milieu hostile, comme la clef des cellules où le XXIe siècle croupit. 

    Voir à nouveau 

    Cette invitation à Laura Poitras se décline en trois temps. Une master class sur sa méthode et sa manière de voir notre époque. La trilogie qu’elle a réalisée autour du 11-septembre : My Country, My Country (2006), The Oath (2010) et Citizenfour (2014). Une carte blanche, dans laquelle on retrouve, en avant-première, Green Border (elle faisait partie du jury de Venise qui a distingué le film d’Agnieszka Holland), La Zone d’intérêt, le film glaçant de Jonathan Glazer, Grand Prix du Festival de Cannes 2023, ainsi que Queendom, magnifique portrait d’une artiste queer. Autant de films qui posent la question de savoir comment regarder le monde sous les décombres de l’idéologie. Plus largement, Laura Poitras s’est intéressée de près à notre programmation, aux thèmes et aux sujets qu’un festival géopolitique se doit d’aborder. Depuis le conflit israélo-palestinien jusqu’à la dissidence bélarusse en passant par la déconstruction des regards dominants : son regard habite nos propres yeux de programmateur·ices. 

    * Trois Couleurs, 20 février 2023


    La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer
    Soirée d’ouverture Un état du monde 2024.
    Grand Prix Cannes 2023, Prix FIPRESCI Cannes 2023. 
    Avant-première, en présence de Laura Poitras.
    Jeudi 25 janvier 20h

    Citizenfour de Laura Poitras
    Oscar du meilleur film documentaire 2015.
    En présence de la cinéaste. Projection suivie d’un débat.
    Séance également ouverte aux scolaires.
    Vendredi 26 janvier 14h

    My Country, My Country de Laura Poitras
    Inédit. Présenté par la cinéaste
    Vendredi 26 janvier 21h

    The Oath de Laura Poitras
    Inédit. Présenté par la cinéaste.
    Samedi 27 janvier 14h30

    ••• Master class Laura Poitras
    Animée par Joseph Confavreux (journaliste).
    Samedi 27 janvier 16h30

    Green Border d’Agnieszka Holland
    Avant-première, en présence de Behi Djanati Ataï (actrice) et de Laura Poitras.
    Prix spécial du jury, Mostra de Venise 2023.
    Samedi 27 janvier 20h

    Queendom d’Agniia Galdanova
    Inédit. En présence de la cinéaste, de Gena Marvin (protagoniste du film) et de Laura Poitras.
    Projection suivie d’un débat.
    Dimanche 28 janvier 18h