Freaks
- Tod Browning
Avec
- Wallace Ford
- Leila Hyams
- Olga Baclanova
- Roscoe Ates
- Henry Victor
- Fiction
- États-Unis
- VOSTF
- 1932
- 64 min
- Noir et blanc
Drame / Horreur.
Cinq ans après L’inconnu, Tod Browning sonde les méandres du cirque de La Monstrueuse Parade, troupe d’artistes démembrés, siamoises, hermaphrodites, hercules et autres phénomènes. Hans, un nain fraîchement fiancé à la lilliputienne Frieda, s’éprend de Cléopâtre, la grande et séduisante trapéziste qui se joue de lui devant le regard atterré de Frieda. Mais la victoire n’appartient peut-être pas à ceux qui arborent leur arrogante normalité...
Noémie Merlant : « J’ai vu Freaks avant mon premier film comme comédienne, L’orpheline avec en plus un bras en moins de Jacques Richard. J’avais 19 ans. Il y avait de la magie et du cirque et le réalisateur m’avait conseillé de regarder Freaks. J’ai été absolument fascinée. L’une des plus belles histoires d’amour, un des plus touchants «I love you.» Un univers et une image dingues : le noir et blanc, les voix étranges, le milieu du cirque et ces personnes difformes, handicapées, filmées avec une poésie et un regard horizontal rares ; finalement les monstres et les anormaux c’est peut-être – sûrement – nous : les valides, les curieux, les égoïstes... Ces « monstres », habitués à vivre entre eux, voient une femme « normale », pas de leur monde, débarquer ; ils l’accueillent mais vont vite déchanter. Il y a d’abord de la
curiosité et de la compassion, qui s’évaporent petit à petit. Ce film parle de l’apparence physique et de la beauté de l’âme, de l’amour véritable ; de la peur de la différence et des préjugés qui sont des obstacles à l’égalité à la fraternité. C’est un hymne au droit à la différence, on parle de désirs, d’amour, d’intime... L’étrange et l’étranger font peur, mais ça ne devrait pas être le cas ; il faut les côtoyer et vivre avec, ensemble. L’atmosphère du film est saisissante de beauté et d’originalité, je n’ai jamais vu ça ailleurs. »
Scénario : Al Boasberg, Willis Goldbeck, Leon Gordon, Edgar Allan Woolf.
Photographie : Merritt B. Gerstad.
Montage : Basil Wrangell.
Musique : Gavin Barns.
Production : Tod Browning, Irving Thalberg.