Mardi 11 mai 2010 à 19h00

Carte blanche aux frères Quay

Les films de Stephen et Timothy Quay, deux génies du cinéma d’animation, ne ressemblent à rien de connu. Un univers baroque et poétique, hypnotique et dérangeant, gorgé d’influences littéraires, cinématographiques et musicales.

Jumeaux identiques, les frères Quay étudient le graphisme et l’illustration à Philadelphie avant de poursuivre leur formation au Royal College of Art de Londres. C’est là qu’ils finalisent, dans les années 70, leurs premiers courts métrages d’animation (Der Loop der Loop, Il Duetto et Palais en flammes) et fondent leur maison de production, Koninck Studios. Ils y créent de nombreux courts métrages d’animation – dont le fameux La Rue des crocodiles (1986) –, des films d’art, des documentaires éducatifs, des films sur Stravinski, Janacek, l’art de l’anamorphose ou encore des films inspirés d’écrits de Michel de Ghelderode, Kafka, Bruno Schulz, Robert Walser. Ils conçoivent également des décors pour le théâtre, des intermèdes pour des chaînes de télévision et des publicités.

En 1995, ils réalisent leur premier long métrage, Institut Benjamenta, enchaînent avec le court métrage In Absentia, sur une partition

spécialement écrite par Stockhausen, et participent à des expositions organisées notamment par le British Museum ou la Tate Modern. En 2005, sort leur deuxième long métrage, L’Accordeur de tremblements de terre (The Piano Tuner of Earthquakes), suivi d’un court métrage adapté du “Masque” de Stanislas Lem.

Les frères Quay présentent une sélection de films les ayant marqués et influencés :

Snehulak de Hermina Tyrlova (1966, 9min20)