Carte blanche à James G. Thirlwell : Réveil dans la terreur

Thriller / Drame 

Après une soirée un peu arrosée, un jeune instituteur s’apprê tant à partir en vacances à Sidney se retrouve coincé dans la petite ville minière de Bundanyabba. 

Il est vu d’un très mauvais œil de refuser la proposition d’un verre – puis de deux... – en Australie. Ce que Michael Powell transforme en gag (La Conquête du bout du monde, 1966), Ted Kotcheff en fait une nuit en enfer. Moite et terrifiant, Réveil dans la terreur est l’un des chefs d’œuvre de la Ozploitation, dans lequel le futur cinéaste de Rambo dresse un portrait impi toyable de la masculinité toxique ; où les individus ne sont plus que des monstres. Dans ce Délivrance au pays des kangou rous, ces derniers ne seront pas à la fête : l’horreur de la fiction (avec un Donald Pleasence plus odieux que jamais) est avalée par une réalité documentaire aussi éprouvante, dans une vraie chasse qui fut aussi traumatisante pour l’équipe qu’elle le sera pour le spectateur. 

James G. Thirlwell : « Vous êtes nouveau dans le Yabba, n’est-ce  pas ? Réveil dans la terreur dépeint l’arrière-pays australien comme  un espace menaçant et claustrophobe, avec un protagoniste piégé  dans un cauchemar kafkaïen d’où il tente de partir. Un brûlant réquisi toire sur le machisme australien et le syndrome du grand coquelicot.  »

Scénario : Evan Jones. 
Photographie : Brian West. 
Montage : Anthony Buckley. 
Musique : John Scott. 
Production : George Willoughby.