Elles sont là pour rester : programme de décembre 2024

Soirée d'ouverture

Mercredi 4 décembre à 20h.
Avant-première, en présence des réalisatrices :

Jouer avec le feu 

De Delphine et Muriel Coulin.
Avec Vincent Lindon, Benjamin Voisin et Stefan Crepon.
(Sortie nationale le 22 janvier 2024, par Ad Vitam).

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De Belle Épine… 

 

Tout juste diplômée de la Fémis, Rebecca Zlotowski a fait irruption dans le cinéma français avec un premier long métrage en clair-obscur, vrombissant du bruit des motos d’un circuit de banlieue (Belle Épine) où s’aventurait Prudence, héroïne mélancolique incarnée par Léa Seydoux. Un premier film très remarqué, suivi de Grand Central, passion à haute tension sur un site nucléaire, puis de Planétarium, ambitieuse fresque au casting international, hantée par les fantômes de l’Histoire. 
Leur ont succédé Une fille facile, conte d’été subtil, puis le portrait sensible d’une femme de 40 ans, Les Enfants des autres, unanimement salué à sa sortie. 

Cinq films à revoir à l’occasion de cette rétrospective, auxquels Rebecca Zlotowski, se prêtant volontiers à l’exercice, a associé cinq titres qui l’ont inspirée, de Roy Andersson, Louis Malle, Paul-Thomas Anderson, Éric Rohmer ou Claude Sautet, ainsi que Rodéo, récent premier film de la jeune Lola Quivoron, qui fait écho au sien. 

À ne pas manquer, la rencontre inaugurale avec Rebecca Zlotowski et son équipe, l’intégrale sur grand écran de la série Les Sauvages, et le regard d’Ariane Allard, journaliste et critique, sur une œuvre singulière que la thématique du désir – physique, social et même territorial – traverse et façonne de bout en bout.

… à Saint Omer 

 

« Longtemps j’ai habité la banlieue. Mon premier souvenir est un souvenir de banlieue. Aux confins de ma mémoire, un train de banlieue passe, comme dans un film. » De ces mots qui ouvrent L’amour existe, l’un des films de sa carte blanche, Alice Diop dit qu’ils résonnent intimement avec son histoire, les lieux de son enfance, ce pourquoi elle est devenue cinéaste. 

Née à Aulnay-sous-Bois, dernière de sa fratrie dans une famille sénégalaise, elle explore et arpente depuis son premier film ces territoires familiers de la périphérie, et la population qui l’habite, dans sa diversité, soucieuse de donner à voir et à entendre les invisibles et les sans-voix, venu·es d’ailleurs et vivant là. Depuis La Mort de Danton, sur les pas d’un apprenti comédien issu comme elle de la Cité des 3000, ses films ont reçu les plus prestigieuses récompenses : du Meilleur film documentaire à la Berlinale (Nous), au Lion d’argent et Grand Prix du jury à la Mostra de Venise pour Saint Omer, sa première fiction. Une œuvre à revoir, en compagnie de films de son choix, signés Claire Denis, Chantal Akerman, Kathleen Collins, Marguerite Duras, Sarah Maldoror, Frederick Wiseman, cinéastes qui ont influencé son travail, sans oublier les premiers films prometteurs de jeunes réalisatrices, Justine Harbonnier et Fatima Kaci.

Elles sont là pour rester