18h45
Reinette l’Oranaise : le port des amours
de Jacqueline Gozland
Film + débat
Elles sont là pour rester : programme de février 2025
Blandine Lenoir et Mia Hansen-Løve sont à l’affiche de ce mois de février, ainsi que Valérie Donzelli que l’on retrouvera aussi en mars.
Toutes trois ont pour point commun d’avoir débuté comme actrices, avant de devenir elles-mêmes réalisatrices.
Blandine Lenoir, de l’intime au politique
En découvrant Sans toit ni loi d’Agnès Varda au cinéma, Blandine Lenoir prend conscience qu’une femme peut réaliser des films, qui plus est, avec une jeune femme en premier rôle. Elle sera ces deux-là, débutant avec Gaspar Noé dans Carne. Elle a 15 ans.
Après de nombreux courts métrages (Avec Marinette, Pour de vrai, Monsieur l’abbé) qui rassemblent déjà les professionnel·les qui composeront la « famille Blandine Lenoir », celle qui choisira la comédie comme mode d’expression développera dans ses longs métrages les thèmes qui lui sont chers : notre rapport à la sexualité, les relations parent-enfant, le quotidien, le corps des femmes.
Zouzou, Aurore, Annie Colère et Juliette au printemps dessinent des portraits de femmes et d’hommes de tout âge, en prise avec notre époque, filmé·es avec une infinie tendresse et un humour irrésistible.
Sa carte blanche se compose de films chers à son cœur comme Made in the USA de Sólveig Anspach et Cindy Babski, ou encore L’Incompris de Luigi Comencini.
Du côté de chez Mia Hansen-Løve
C’est par le hasard d’un casting dans son cours de théâtre que Mia Hansen-Løve, alors lycéenne, a découvert le cinéma : un rôle puis un autre, mais surtout l’expérience fondatrice des plateaux, l’observation du travail de mise en scène, et la certitude d’avoir trouvé sa place, qui sera finalement derrière la caméra.
De Tout est pardonné, Prix Louis-Delluc du meilleur premier film en 2007, à Bergman Island et Un beau matin, ses huit films à ce jour composent une œuvre sensible, lumineuse et mélancolique à la fois, aux échos autobiographiques.
En miroir de chacun, Mia Hansen-Løve propose une sélection de choix, où se côtoient Le Pélican de Gérard Blain, Poto et Cabengo de Jean-Pierre Gorin, Elvira Madigan de Bo Widerberg, Millennium Mambo de Hou Hsiao-hsien, Le Vent de Victor Sjöström, Le Monde d’Apu de Satyajit Ray, Showing Up de Kelly Reichardt et Conte d’hiver d’Éric Rohmer.
Sans oublier Atlantique de Mati Diop, le premier long métrage d’une réalisatrice qu’elle a choisi.
Le cinéma de Valérie Donzelli
Autrice de plusieurs courts, sept longs métrages et une série, l’inventive Valérie Donzelli sera notre invitée en mars.
En attendant, ses premiers films, La Reine des pommes et La guerre est déclarée, sont au programme de ce mois, associés à deux films de son choix signés Varda et Kubrick, ainsi que Les Filles du docteur March qui ont inspiré celles de Nona et ses filles.
