Pas de doute, donc: si le cinéma appartient à ceux qui le font, il doit aussi appartenir à ses spectateurs. Or, cette «appropriation» est aujourd’hui à la fois mise en cause et exploitée. Mise en cause par des mécanismes techniques destinés à limiter l’échange et le partage – au nom du droit, mais parfois aussi au mépris du droit. Exploitée par les distributeurs, les diffuseurs, les fournisseurs d’accès, les moteurs de recherche, pour lesquels nos usages et même nos goûts sont devenus des marchandises. Alors, à qui appartient vraiment le cinéma, et ce que nous en faisons?
Dans le cadre du Mashup Film Festival, du 14 au 15 juin 2014.