Le cinéma, de fiction ou d’actualité, fut instrumentalisé entre 1914 et 1918 par tous les pays belligérants pour soutenir leur effort immense. La situation change après l’armistice. On passe en effet d’une acceptation collective du sacrifice à une forme de condamnation de la guerre considérée comme un mal absolu dont il faut se préserver pour toujours. Il s’agit dans cette conférence d’analyser plusieurs films des années 20-30 qui, bien que réalisés dans des contextes politiques différents, en Europe ou aux États- Unis, cherchent à dénoncer les horreurs de la guerre, à rassembler les peuples, et à travers eux à aborder la problématique du cinéma pacifiste.
Liste non-exhaustive des films mentionnés:
Verdun, visions d'histoire de Léon Poirier (1928)
Histoire du soldat inconnu de Henri Storck (1932)
Les hommes oubliés de Alexandre Ryder (1935)
Professeur en études cinématographiques à l'université Paris 3, Laurent Véray est l’auteur de «La Grande Guerre au cinéma. De la gloire à la mémoire» (Éd. Ramsay, 2008).
Thématique Quelle connerie la guerre!, du 16 septembre au 2 novembre 2014.