L'Etrange Musique : James G. Thirlwell + Ndox Electrique + Larège

Harry Smith – 1962 – États-Unis – Animation / Expérimental

Laissons Harry Smith résumer son film : « La première partie évoque le mal de dents de l’héroïne après la perte d’une pastèque précieuse, ses soins dentaires et son arrivée au paradis. S’ensuit une présentation élaborée des paysages célestes, entre Israël et Montréal ; la deuxième partie dépeint le retour sur terre après son ingestion par Max Müller le jour où Édouard VII a inauguré le Grand Égout de Londres. »

Ne réfléchissez plus, glissez dans ce magnifique trip surréaliste utilisant des collages découpés avec ses squelettes qui dansent et ses animaux qui volent. Tout n’est que rêve sublime, quelque part entre les génériques de Monty Python Flying Circus (qui s’en inspireront) et Aleister Crowley. Une œuvre d’art alchimique, un inventaire victorien délicieusement macabre qui laisse le spectateur en état d’apesanteur. Un terrain d’expérimentations parfait pour le sorcier du son James G. Thirlwell !

Scénario, photographie, montage, production : Harry Smith.
Durée : 66 minutes. N&B.

Régine Cirotteau & Manu Siachoua – France

Seul représentant du genre Euphoric Dark Electro, le duo formé par Régine Cirotteau (cinéaste, artiste plasticienne) et Manu Siachoua (Ultra Zook, Kafka) compose avec la musique brute, l’image cinématographique et la performance. Les concerts posent une mise en scène, un climat dont le corps est fait aussi bien de musique concrète et de synthèse électronique que d’un brassage de sons organiques. La forme de la chanson « explosée » est abordée comme le scénario d’un film de genre, un conte, une musique sensuelle et incantatoire.

France / Sénégal

Ndox Electrique est un rituel de possession qui puise ses origines dans les cérémonies n’döep du Sénégal. C’est une expérience violente, sombre et solaire, féminine et puissante, qui invoque les esprits par le rythme pour guérir le monde contemporain à l’aide d’incantations traditionnelles, de danses et de percussions, de guitares électriques et d’ordinateurs. Sur scène, maîtresses guérisseuses et musiciens font un pacte avec les esprits. Les bonnes intentions ne suffisent pas : il faut de la sueur dansante et un volume constant pour atteindre le salut par la musique et la transe. Encore une fois les murs de la salle 500 du Forum des Images vont trembler...