«Bille en tête. C’est ainsi que Bertrand Blier attaque ses films. “Bonjour, je suis votre cancer”, voilà comment Albert Dupontel se présente à Jean Dujardin au début du Bruit des glaçons, dernier film en date de ce jouisseur des mots, dynamiteur de conventions, expert en provocations déguisées ou non. “Hitler, connais pas !”, proclamait déjà sa première réalisation, qui filmait dans les rues les jeunes de 1963. Débuts inattendus pour un homme de plume, formé à l’humour et à bien d’autres vices encore par un père immense comédien, ouverture singulière donnée à une carrière riche en coups d’éclat, en retournements de situations, en coq-à-l’âne, en contre-pied.
Le nom de Bertrand Blier est de ceux qui font se bousculer les souvenirs de cinéma, associations improbables (le chômeur, le commissaire et le tueur de femmes de Buffet froid) et répliques au rasoir, situations incongrues et moments musicaux. À cela il existe plus d’une raison, et toutes sont excellentes, mais il en est une qui peut-être prime sur les autres : ancrés profondément dans une tradition française, les films de Bertrand Blier sont d’un même élan, d’une actualité et d’une modernité aveuglantes.» - Pascal Mérigeau.
Dans le cadre de la saison 2011-2012.