«Du cinéma italien des cinquante dernières années, Marco Bellochio a tout connu, lui qui réalisa en 1965 son premier long métrage, Les Poings dans les poches, qui fit alors grand bruit, pas seulement parce que le héros, incarné par Lou Castel, y faisait basculer sa mère dans un fossé. Cette longévité lui vaut d’apparaître déjà comme un survivant, il est le dernier des grands cinéastes de l’âge d’or de la production italienne. Des turbulences traversées par son pays tout au long de ce demi-siècle, il a fait la pâte de son cinéma, lui qui est né en 1939, à Piacenza, enfant de la guerre et de la Résistance, donc, militant proche des maoïstes dans les années 60, qui garde encore dans ses bureaux romains un grand tableau, une photo représentant l’occupation d’une usine dans une petite ville de Calabre en 1969, sur laquelle des portraits de Mao brandis par les manifestants ont été coloriés au pinceau.» - Pascal Mérigeau.
Dans le cadre de la saison 2012-2013.