Enregistré le 7 mai 2013 au Forum des images.

Master class de Raymond Depardon

Sa caméra, toujours discrète, sait dénoncer les injustices, les souffrances et s’immiscer dans des lieux sensibles. Raymond Depardon revient sur ses multiples parcours à l’occasion d’une master class exceptionnelle.
Dans le cadre de la saison 2012-2013.

Intervenants

Raymond Depardon, cinéaste, documentariste et photographe et Pascal Mérigeau, journaliste et critique de cinéma. 

«Mais il me filme ?» «Oui.» «Pour quoi faire ?» Réponse: «Parce que vous êtes là.» Elle a raison, la vieille dame de La Vie moderne, la seule réponse à ce «pour quoi faire» est celle-là. Vous êtes là, il vous filme. Il ne se présente jamais sans sa caméra, Raymond Depardon, pas son genre de bavasser un moment pour revenir un autre jour peut-être avec l’équipement nécessaire et procéder alors à une commune mise en boîte. Les gens qui sont là, et qu’il filme, il veut pouvoir les retrouver à l’écran, sans quoi ils ne seraient plus là du tout, comme ses parents, des paysans eux aussi, des gens ordinaires, qu’il n’a jamais filmés, ou si peu.

Depuis tant d’années qu’il photographie, qu’il voyage, qu’il filme, qu’il écoute et qu’il parle, il n’a pas seulement accumulé des images, des sons, de l’expérience, il nous a appris à voir. Réappris, au moins, car face au déluge auquel à chaque instant de notre existence nous sommes exposés, nous avions oublié. Oublié ce qu’est un fait divers, oublié ce que urgence veut dire, oublié ces paysans qui au fil des années semblent avoir déserté nos paysages.» - Pascal Mérigeau. 

 

Dans le cadre de la saison 2012-2013.