Ronan Lancelot s’entretient avec Emil Ferris, revient sur sa fulgurante carrière et l’interroge sur son travail en cours et ses projets.
La première publication d'Emil Ferris lui a valu une reconnaissance immédiate et une avalanche de récompenses. En attendant le deuxième tome de Moi, ce que j’aime, c’est les monstres (Fauve d’or, Angoulême 2019), l’Américaine Emil Ferris, en résidence à Paris*, nous fait l’honneur de sa visite. Son histoire est aussi romanesque que celle de Karen, l’héroïne du livre. Née à Chicago en 1962, Emil Ferris gagne sa vie en dessinant des jouets et en participant à la production de films d’animation, lorsqu’en 2002, un virus la laisse partiellement paralysée. Au cours d’une longue rééducation, elle entame des études d’art et l’écriture de son roman graphique. Elle mettra six ans à réaliser cette œuvre monumentale de 800 pages, refusée par 48 éditeurs avant d’être publiée, propulsant du jour au lendemain son autrice parmi les monstres sacrés de la bande dessinée. Cultivant une passion fiévreuse pour le cinéma et revendiquant volontiers le 7e art comme source d’enseignement pour son travail, nous lui avons laissé carte blanche pour choisir un film de son panthéon personnel.
Dans le cadre de Bédérama, du 27 au 29 septembre 2019.
*La résidence d’artiste d’Emil Ferris avec Formula Bula est soutenue par le musée du Louvre, Monsieur Toussaint Louverture, la Galerie Martel et le Forum des images.