Tout ce que le ciel permet est un film… climatique: le drame qu’il décrit s’y déroule en quelques mois, ceux qui séparent les premières chutes de feuilles des derniers moments où la neige recouvre la nature et la ville de «son blanc manteau». Sirk y travaille une esthétique marquée par le kitsch de la carte postale mais c’est pour mieux le dépoussiérer. Ce faisant, il conduit son spectateur à abandonner le rictus du non-dupe pour partager une émotion forte, celle qui nous saisit lorsque le sentiment du temps qui passe nous étreint.
Douglas Sirk a notamment réalisé:
Tout ce que le ciel permet (1955)
Demain est un autre jour (1956)
La Ronde de l'aube (1957)
Ancienne directrice des études à La fémis (1996-2009), Carole Desbarats est aujourd’hui directrice de la communication et de la diffusion des savoirs à l’École normale supérieure. Elle anime également le groupe de réflexion des Enfants de cinéma. Dernier essai paru: «L’enfance au cinéma» (Éd. Cahiers du cinéma, 2008).