Une soirée avec Christophe Bier

Comédie.

Un petit épargnant découvre l’escroquerie qui menace tous les souscripteurs de la “Caution foncière” et se donne pour mission d’arrêter le massacre.

La singularité du cinéma de Mocky, on a l’habitude. Pourtant, Chut ! constitue une véritable absurdité, une folie dans sa filmographie. Jacques Dufilho et Michael Lonsdale s’en donnent à cœur joie et participent à cette hystérie burlesque digne de Labiche, qui fait passer le monde pour un asile de fous. La subversion est dans l’humour. Étonnamment, cette infernale poursuite presque onirique présage déjà dans sa démesure et son rythme de celle d’À mort l’arbitre. Plus grande que nature, la fable politique comme seule Mocky l’anar était capable d’en offrir, confirme combien sa place est vide aujourd’hui. Il n’avait pas son pareil pour évoquer la lutte des classes et la manière dont les gouvernements roulent leurs électeurs.

Scénario : Jean-Pierre Mocky, Raphaël Delpard.
Photographie : Marcel Weiss.
Montage : Marguerite Renoir, Jean-Pierre Mocky.
Musique : François de Roubaix.
Production : Jean-Pierre Mocky.

Version intégrale inédite.

Comédie dramatique.

Une fois par semaine, des quidams se réunissent pour un dîner chez madame Vaussart. Inadaptés dans la France giscardienne des supermarchés et des RER, ils noient leur solitude dans ce rendez-vous mensuel...

Cinéaste rare et méconnu, ancien assistant de Jean-Luc Godard et de Michel Deville, Pascal Aubier était un de ces émules de la Nouvelle Vague injustement oubliés depuis. Marchant sur les traces des frondeurs de cette époque (Faraldo, Ferreri, Buñuel et bien sûr Godard) à la fois triste et grinçant, Le Chant du départ est peut-être son chef-d’œuvre. Entouré d’acteurs remarquables, Aubier signe ici une radiographie délirante qui frôla l’interdiction aux moins de 18 ans à sa sortie.

Scénario : Pascal Aubier.
Photographie : Jean-Jacques Flori.
Montage : Dominique Galliéni.
Musique : Elizabeth Wiener.
Production : Pascal Aubier.