Mercredi 09 septembre 2009 à 16h30

Vampires à la Havane

Bambi Meets Godzilla

de Marv Newland

Fiction | 1969 | 2 min | Noir et blanc

Avec son animation minimaliste (une vingtaine de dessins), BAMBI MEETS GODZILLA a marqué le début de la carrière de Marv Newland qui, des années plus tard, a fondé sa maison de production, International Rocketship Limited, afin de réaliser d’autres courts métrages d'animation devenus célèbres depuis plus de 30 ans (LUPO LE BOUCHER, PINK KOMKOMMER ou encore la délirante adaptation des TALES FROM THE FAR SIDE d’après la bande dessiné de Gary Larson). Un objet culte dans le milieu underground.

Norman Spinrad : « Rien ne doit ou ne peut être dit à propos de ce très très court métrage, pour ne pas en déflorer la surprise. »

Vampires à La Havane

de Juan Padron

(Vampiros en La Habana!) | Avec | les voixdeIrelaBravo, Carlos Gonzalez, Mirella Guillot | Fiction | 1985 | 69 min | Couleur

À la Havane, en 1933, Pepe mène une vie festive rythmée par le son de sa trompette. C’est un vampire qui s'ignore, le premier de son espèce à être immunisé contre la lumière du soleil grâce au Vampisol, un produit à base de rhum que son oncle, l’un des fils de Dracula, a expérimenté sur lui. Cette découverte va déclencher une rivalité entre les vampires d’Amérique et ceux du vieux continent.

Dracula dans la baie des cochons. Chef de file du cinéma d'animation cubain, Juan Padron évoque l’histoire politique de la Havane sous la dictature de Machado à travers l’animation pour enfants. La dégaine et la gestuelle de certains personnages évoque ROOTY TOOT TOOT, de John Hubley (1952), lui-même inspiré de QUI A TUÉ LE ROUGE-GORGE ? (1935) chez Disney. Il aura fallu près de quinze ans pour que ce troisième long métrage de Padron parvienne jusque dans les salles françaises en 1999.

Norman Spinrad : « J’ai vu ce long métrage animé cubain pour la première fois il y a une dizaine d’années en tant que membre du jury au festival de Clermont-Ferrand. Son idée de génie consiste à faire parler les vampires du monde entier en espagnol avec différents accents locaux, et c’est drôle même si vous ne comprenez rien à la langue. »