Les rencontres Invité·e
Jeudi 14 novembre à 19h

Video Game Masters: rencontre avec Enora Mercier

Jeudi POPUP! Video Game Masters. Animé par Marine Macq.

Carte blanche : « World building : le dessous des franchises »

 

« Cross-média », « transmédia storytelling », « intellectual property », autant de termes pour désigner les activités liées à nos imaginaires culturels. Comment coordonner l’univers graphique de jeux vidéo et de séries animées simultanément ? 

En s’appuyant sur son expérience de concept artist affilié·e à la préproduction des jeux Riot Games (League of Legends, Valorant, Legends of Runeterra), Enora Mercier raconte les chemins et les situations typiques rencontrées dans un département de world building de jeu vidéo.

 

 

Biographie

 

C’est son intérêt pour les logiciels libres de création graphique, ainsi qu’une visite des célèbres studios d’animation américains Dreamworks, qui motivent Enora Mercier à embrasser pleinement une carrière artistique. Formé.e aux effets visuels à l’école d’art New Edge et à l’animation 3D par alternance dans la société de production Cube Creative, le.a jeune artiste prend la direction d’Hollywood et poursuit pendant près de 10 ans une activité de développement visuel de jeux vidéo et de cartes à collectionner (League of Legends, Valorant, Legends of Runeterra, Magic The Gathering), sinon des productions cinématographiques (X-Men Apocalypse, King Arthur Legend of the Sword, The Last Duel).

En 2017 cependant, Enora remet en perspective sa pratique artistique pour répondre aux enjeux environnementaux qui nous concerne tous et cultiver un modèle de création respectueux du droit des travailleurs. À son retour en France, l’artiste crée en effet la société coopérative Niwl Games et développe aux côtés d'artistes internationaux The Shipyard, un jeu de management au propos écologique dans lequel vous prenez les commandes d’un chantier naval Breton qui recycle des épaves et construit la flotte marchande du futur. Seules les tornades et les coupures de courant peuvent vous arrêter…

Admiratif.ve des productions japonaises Ghibli dont iel a suivi les enseignements à l’occasion de cours partagés aux États-Unis, Enora Mercier revendique à ses débuts un style réaliste qui évolue aujourd’hui vers un registre toujours plus stylisé. Iel qualifie volontiers son univers iconographique d’éco-punk (ou solar punk), un mouvement politico-artistique abordant les enjeux sociétaux et environnementaux de façon optimiste, sinon low-tech. L’artiste Breton.ne est notamment reconnu.e pour sa série d’illustrations Ecocide Inc., laquelle met en scène une satire du secteur pétrolier.