Le sentiment du temps qu’il reste à vivre est au cœur de Voyage à Tokyo, amenant les grands-parents à rendre visite à leurs enfants. Dès les premières images, tout est posé, avec d’un côté l’eau qui s’écoule, soit le temps infini, non mesurable, et le train, supposé partir et arriver à l’heure, soit le temps fini, mesurable. De quel voyage est-il alors question?
Yasujiro Ozu a notamment réalisé:
Printemps tardif (1949)
Tōkyō monogatari (1953)
Herbes flottantes (1959)
Ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, Charles Tesson est critique et maître de conférences d’histoire et d’esthétique du cinéma à l’université Sorbonne Nouvelle Paris 3. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont «Théâtre et cinéma» (Éd. Cahiers du cinéma, 2007). Il a participé à l’édition DVD de plusieurs films de Yasujiro Ozu, dont Voyage à Tokyo (Carlotta Films).