Mardi 13 avril 2010 à 21h00

Carte blanche à Jacques Drouin

Après des études aux Beaux-Arts et en cinéma, Jacques Drouin découvre en 1967 l’écran d’épingles d’Alexeïeff-Parker, un appareil permettant de réaliser des films semblables à des gravures en mouvement. En 1972, Alexeïeff et Parker sont invités à l’Office national du film du Canada qui se porte acquéreur d’un écran d’épingles de grand format. Jacques Drouin décide de l’utiliser pour réaliser ses films. Dès 1974, il signe Trois exercices sur l’écran d’épingles d’Alexeïeff. Puis, deux ans plus tard, Le Paysagiste qui reçoit 18 prix internationaux et devient le 13e meilleur film d’animation de tous les temps. Drouin innove alors sur le plan technique lorsqu’il colore ses images en filtrant les sources lumineuses qu’il emploie. En 1986, il coréalise L’Heure des anges avec le Tchèque Bretislav Pojar. Dans ce film, dont la forme repose sur le mariage de deux techniques, les marionnettes de Pojar évoluent dans des décors fluctuants réalisés avec l’écran d’épingles. Drouin poursuit ses recherches esthétiques dans ses trois films suivants : Ex-enfant (1994), pour la

collection Droits au coeur, Une leçon de chasse (2001), d’après un conte de Jacques Godbout, et Empreintes (2004), qui aborde de nouveau, 30 ans après Le Paysagiste, le thème de la création artistique, plaçant l’écran d’épingles au coeur de sa réflexion.

Jacques Drouin présente ses propres films :

Trois exercices sur l’écran d’épingles d’Alexeïeff (1974, 4min)