Mater amatísima

Dans les années 80, à Barcelone, Clara, une jeune femme ingénieure et indépendante, tombe enceinte et donne naissance à Juan, un enfant autiste. Elle abandonne travail et amis, consacrant exclusivement sa vie à son fils, s'enfermant avec lui dans la maison... jusqu’à ce qu’un ami s’inquiète de la situation.

Avant le formidable Central Station, J.A. Salgot réalisa cet excellent Mater Amatísima devenu très difficile à voir, co-scénarisé par Bigas Lunas. Il installe graduellement le doute et l'étrangeté, inverse le mécanisme de la possession maternelle, lorsque la relation échappe à tout contrôle et côtoie la folie. La partition de Vangelis contribue au malaise. Réellement autiste, Julito De La Cruz impressionne, face à une Victoria Abril vampirisée, juste extraordinaire.