Sans filtre

Un couple d’influenceurs est invité pour une croisière sur un yacht clinquant, en compagnie de vieux nouveaux riches servis par un équipage soumis à leurs quatre volontés. Soudain, une tempête aux proportions épiques vient renverser l’ordre établi.

Dans ce titre couronné à Cannes, dernier volet d’une trilogie sur la crise de la masculinité moderne après Snow Therapy et The Square, également Palme d’or, le Suédois Ruben Östlund monte encore le volume de la satire et s’ébat dans l’allégorie sociale débridée que le contexte de la croisière de luxe lui permet de déployer avec une goguenardise jubilante follement contagieuse. Chaque scène est un sketch mordant, chaque personnage une caricature décalée. Quand cette abjecte micro-société sans capitaine dessale, le résultat est désolant, mais l’hilarité demeure.